La commune de Magnac-Laval
La commune de Magnac-Laval est une des communes les plus étendues de la Haute-Vienne. À l’époque gallo-romaine, le site était occupé par une petite agglomération installée sur un grand domaine gallo-romain à proximité d’une route impériale et d’itinéraires de long parcours plus anciens. Au Moyen Âge, cette agglomération s’organise en un petit centre urbain fortifié et devient l’assise d’un fief détenu par une famille seigneuriale au nom éponyme de Magnac qui tint un rôle éminent au long du Moyen Âge, entre Limousin, Marche, Poitou et Berry.
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Si la ville n’a plus ses remparts, les maisons du centre ancien, remontant, pour la plupart, à la fin du Moyen Âge, témoignent du développement urbain et commercial de la petite cité. Associée à un prieuré de moines bénédictins, l’église Saint-Maximin reste un édifice vénérable dont la construction remonte aux environs de l’an Mil et réutilise des portions de murs gallo-romains.
Passée à la famille de Fénelon, la terre de Magnac est érigée en Marquisat pour Antoine de Fénelon en 1653, gouverneur de la Haute et de la Basse Marche. Il fonda notamment un collège, donné à des prêtres de Saint-Sulpice, qui connut une solide renommée jusqu’à sa fermeture au XIXè siècle. Ses bâtiments du XVIIè siècle, signalés par un clocher à bulbe, subsistent toujours. Héritant des Fénelon, la famille de Laval obtint, un siècle plus tard, l’érection de leur terre en duché-pairie au profit de Guy-André-Pierre, Maréchal de France. C’est alors que la ville prit le nom de Laval. Le château et son parc, remaniés à cette époque, et qui compta parmi les plus importants de la province, ont entièrement disparu à la Révolution. Mais de cette époque témoigne encore un bon nombre de demeures anciennes, pour certaines destinées à abriter les services de la seigneurie (officialité) ou demeures bourgeoises particulières.
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